ACTUALITE
Loi 061: Une arme de plus contre les violences basées sur le genre.
11 octobre 2017
Depuis 2011, chaque 11 octobre est célebré la journée internationale de la jeune fille. Cette année, la situation des filles sur les sites miniers préoccupent les autorités burkiabè. Ce qui justifie le choix du thème «la mise en œuvre de la stratégie nationale de promotion et de protection de la jeune fille : les défis de la protection de la jeune fille dans les sites aurifères ».
Mais au delà de cette couche, la jeune fille burkinabè de façon générale est victime de diverses formes de violences parmi lesquelles, l’excision, le mariage forcé, le rapt, le viol, les sévices corporels… Soucieux du bien-être et de l’épanouissement de la jeune fille, l’État burkinabè a mis en place plusieurs instruments juridiques dont le plus récent est la loi 061 du 6 Septembre 2015 portant prévention, répression et réparation des violences faites aux femmes et aux filles, et prise en charge des victimes.
Dans le volet prévention, cette loi prévoit une large communication au niveau de toutes les couches sociales sur le principe d’égalité entre les sexes, le respect des droits et libertés fondamentales, les droits de la femmes et surtout les moyens de détection précoce des violences dans le cadre familial, éducatif et professionnel. L’introduction de programmes sur les violences faites aux femmes et aux filles dans les curricula scolaires est aussi prévue.
Au niveau de la répression de ces infractions, elle prévoit des peines plus dissuasives tant au niveau des auteurs que des complices. Par ailleurs, toute personne a désormais obligation de dénoncer des cas de violences s’il en est témoin. En cas de représailles sur les dénonciateurs, les auteurs sont passibles de peine.
Pour ce qui est de la prise en charge, elle est multidimensionnelle: psychosociale, médicale, judiciaire. Elle va de l’institution de centre spécialisés pour l’accueil des victimes de violences et la spécialisation des juge pour une prise en charge efficace à l’érection, dans chaque commune, d’une structure de prise en charge et la création d’un fonds d’appui à la prise en charge et de protection des victimes.
Pour une meilleure mise en vigueur de la loi, un comité de suivi et de veille de l’application sera mis en place dans chaque commune.